Performance d’un parcours de diagnostic rapide pour la maladie de Horton
La maladie de Horton ou artérite à cellules géantes est une vascularite qui touche généralement les personnes de plus de 50 ans.
Le diagnostic est parfois long et difficile, car les signes cliniques sont peu spécifiques, mais il doit pourtant être rapide compte-tenu des risques de complications.
La méthode de référence pour le diagnostic reposait initialement sur la suspicion clinique et l’analyse d’un morceau d’artère temporale (biopsie) prélevé au bloc opératoire sous anesthésie locale.
Depuis le milieu des années 1990, l’amélioration des techniques d’échographie a permis d’identifier un signe, appelé halo, sur les artères temporales qui est typique des patients atteints de la maladie de Horton.
Une étude prospective multicentrique publiée en 2024 a permis de prouver, que lors d’une suspicion clinique de maladie de Horton, chez les patients pour lesquels un halo était retrouvé sur les deux artères temporales par échographie, il n’était pas nécessaire de recourir à une biopsie.
Cette étude est ainsi à l’origine d’un changement radical des pratiques dans le diagnostic et le soin des patients atteints de cette maladie invalidante.
L’objet de la recherche
Pour faciliter un diagnostic précoce, un circuit de prise en charge rapide a été mis en place sur le territoire Charente-Maritime Nord. L’intérêt est de poser un diagnostic rapide pour diminuer le risque de séquelles, écourter le séjour hospitalier classique, envisager une prise en charge ambulatoire et limiter le nombre de biopsies.
Nous proposons d’évaluer la performance de ce circuit.
Comment intègre-t-on une révolution technologique dans la modification de nos pratiques ?
L’étude ECHORTON est une étude menée depuis plus de 10 ans par 3 investigateurs principaux exerçant au Groupe Hospitalier Littoral Atlantique, Dr RONCATO Christophe, Dr DENIS Guillaume et Dr ALLIX BEGUEC Caroline avec la coopération d’un grand nombre d’acteurs internes (équipes de médecine interne, de rhumatologie, de maladies infectieuses, de neurologie, de gériatrie, de médecine polyvalente et le laboratoire de pathologie).
Ensemble, ils ont tenté de revoir leur pratique pour améliorer le diagnostic de cette pathologie rare (son incidence en France est estimée autour de 10 cas pour 100.000 habitants de plus de 50 ans).